Des tableaux de bord RH automatisés, personnalisés et efficaces

Le tableau de bord est devenu un élément essentiel de pilotage pour comprendre les données générées par les différentes composantes de l’organisation. La mutation digitale des entreprises les oblige à s’interroger sur les données qu’ils ont à leur disposition : comment les exploiter ? Comment mettre en place des tableaux de bord RH efficaces ? Quels sont les objectifs ? Obtenu grâce à l’agrégation d’un grand volume de données, les tableaux de bords permettent de visualiser une situation pour mesurer les évolutions passées, déduire des tendances et guider les futures prises de décision. Construit sur la base d’indicateurs spécifiques, ils apportent une aide précieuse dans la prise de décision opérationnelle et stratégique des directions RH. LES DIFFERENTS TABLEAUX DE BORD DE LA FONCTION RH Les outils de reporting RH permettent d’avoir une vision claire et fiable de l’activité et des ressources qui y sont affectées. Si la mise en œuvre des premiers tableaux de bord peut sembler chronophage, les gains de temps et d’efficacité générés par la suite méritent de s’y plonger sans délai. Les tableaux de bord guident la direction RH dans sa prise de décision, en lui permettant de mesurer les principaux indicateurs sociaux -effectifs, rotation du personnel, absentéisme, besoins de formation…- pour aller jusqu’à la modélisation et l’anticipation d’évènements ou de besoins futurs. En améliorant la prise de décision grâce à l’analyse d’indicateurs clés, les analytics RH conduisent à une meilleure utilisation des dépenses et un meilleur suivi. A terme, la fidélisation, la formation et les recrutements deviennent plus pertinents. LA SOLUTION EST TOUTE TROUVEE POUR VOS REPORTINGS RH Avec Inside et son connecteur Sage Paie et RH, capitalisez sur les fonctionnalités d’Excel et pilotez vos activités RH facilement pour une gestion sociale optimisée. Index égalité Femmes / Hommes Bilan social complet Indicateurs de performance RH BDES (Base de Données Economiques et Sociales, BDU) Tableaux de bord de pilotage de vos RH Analyse de la masse salariale et des effectifs (turn-over, absences, recrutement, pyramide des âges…) Suivi des salaires, des charges Comparatif de masse salariale prévisionnelle À l’aide des informations recueillies, le responsable des ressources humaines pourra plus facilement : Anticiper les besoins de recrutement et de formation Prévoir les variations d’effectif Identifier des actions correctives sur les points qui pèsent sur l’organisation Élaborer des projets fiables, précis et maîtrisés Mesurer les résultats selon les objectifs définis Gérer et anticiper les écarts de budgets Fixer des actions stratégiques sur la base d’éléments factuels et chiffrés Calculer les performances de son département et leurs incidences sur l’activité. Pour répondre aux besoins de recrutement, d’évaluation de compétences, de formation, de gestion de carrières, de gestion organisationnelle, les investissements sont souvent conséquents. Il est donc indispensable, pour le responsable RH de s’assurer que cet investissement permettra d’atteindre les objectifs fixés et d’en maîtriser les différentes étapes. Véritable outil de prise de décision, le reporting RH est également un outil de communication. LE REPORTING, AU SERVICE DE LA COMMUNICATION RH Il ne suffit pas d’affirmer les choses, encore faut-il les prouver. C’est de plus en plus vrai et les directions RH ne sont pas épargnées. La data visualisation permet de communiquer des messages simples et factuels à vos interlocuteurs. Grâce à la data visualisation, vous pouvez transformer des données complexes en éléments visuels, plus faciles à appréhender. Les données, traitées et hiérarchisées, permettent d’établir des faits, concrets et mesurés, hors toute interprétation subjective. Pour une réelle efficacité, l’extraction et le traitement des données doivent être automatisés pour libérer le temps nécessaire à l’analyse, le diagnostic et la communication, ce que permet la solution RH proposée par MATA. En savoir + sur le repoRting rh
Fraude au président : la crise sanitaire a déclenché une nouvelle vague d’attaques

Une baisse de vigilance dans les entreprises mais aussi le développement du travail à distance ont installé une situation propice à ce type d’escroquerie. La fraude au président (ou FOVI, faux ordre de virement international) est une escroquerie frappant les entreprises depuis les années 2000. Selon les autorités françaises, ce risque « concerne les entreprises de toute taille et de tous les secteurs ». Après une prise de conscience mondiale du risque, les affaires se sont à nouveau multipliées depuis fin 2017. Et surtout, elles ont explosé dans le cadre de la pandémie de la Covid-19. Comment se déroule une attaque ? De manière schématique, le fraudeur téléphone ou envoie un mail au comptable de l’entreprise en se faisant passer pour le PDG, lui-même en déplacement. Prétextant la signature urgente d’un contrat stratégique, le criminel demande d’effectuer rapidement un virement bancaire. L’attaque a lieu en général lorsque le responsable financier est en congé afin d’échanger avec l’adjoint, plus vulnérable. En France, une étude du cabinet Euler Hermes indiquait que, avant 2017, 20 % des attaques avaient réussi. De grandes entreprises comme le fabricant de tubes en acier Vallourec avait perdu plus de 20 millions d’euros en 2013 et le spécialiste du pneumatique Michelin 1,6 millions d’euros l’année suivante. Un retour en force DE LA FRAUDE AU PRESIDENT Face à cette marée irrésistible, des mesures avaient été prises : spécialistes accompagnant les entreprises, banques intégrant des procédures de sécurité renforcée pour les virements internationaux, experts-comptables sensibilisés… Mais après une brève accalmie, le phénomène est réapparu ces dernières années et la crise sanitaire a écarté encore un peu plus les mailles du filet. Quelles sont les raisons qui peuvent expliquer cette résurgence ? En menant une étude exploratoire auprès de chefs d’entreprise de l’hexagone et de quelques pays étrangers (dont la Belgique et Madagascar), trois raisons principales ont émergé : la faible sensibilisation (notamment au sein des petites et moyennes entreprises, désormais principales victimes), la routine et la surconfiance. À chaque fois, la formation des salariés s’avère insuffisante. Les plus anciens ne bénéficient que très rarement de mises à jour de leurs connaissances et ne sont pas toujours informés des cyberattaques. Les nouveaux salariés, quant à eux, ne sont ni formés ni même sensibilisés au risque. Par exemple, le PDG d’une PME victime à plusieurs reprises le reconnaît : « Nous n’avions pas indiqué au nouveau comptable que nous avions déjà fait l’objet d’une attaque par le passé. » L’ensemble du personnel tombe ainsi dans la routine, oubliant de rester en veille et de cultiver le doute. Il est pourtant nécessaire de stimuler régulièrement l’attention sur ces risques en cassant l’habitude qui s’installe inévitablement. La dimension psychologique reste donc au cœur de la prévention. Chaque salarié doit s’imprégner des procédures et ces dernières doivent être régulièrement remises en cause. Le PDG d’une PME attaquée en novembre 2020 l’admet : « Nos procédures n’avaient pas été vérifiées et mises à jour depuis plus de deux ans. » Enfin, le biais de surconfiance, autrement dit « la propension d’un individu à surestimer ses probabilités de succès ou la véracité de ses jugements » se retrouve souvent la cause de nombreuses erreurs. Le directeur général d’une entreprise de taille intermédiaire approchée en 2018, reproche l’absence « de regard humain » : « On se défausse trop sur la machine, réputée infaillible avec ses process automatiques. Les salariés, trop confiants dans les systèmes et procédures, vont laisser la machine gérer le risque et se mettre eux-mêmes « en veille ». » En tout état de cause, c’est quasiment systématiquement l’erreur humaine qui prévaut chez les victimes de ces attaques. Et le récent ciblage des PME, plus vulnérables car moins protégées et formées, est inquiétante. D’après une étude d’Euler Hermes en 2020, « plus de 6 répondants sur 10 n’ont toujours pas alloué de budget spécifique à la lutte contre la fraude et la cybersécurité en 2019 ». Les fraudeurs profitent de la crise En effet, la crise sanitaire actuelle n’a fait qu’aggraver la situation, comme nous avons pu le constater dans nos recherches. Dès le début de la pandémie, on a assisté au pillage de réserves sanitaires, à des arnaques en tout genre sur Internet, à la vente de contrefaçons de produits sanitaires ou de médicaments, à l’explosion des cyberattaques pour pirater les données, etc. Tracfin, l’organisme anti-blanchiment français, indique dans un rapport de mai 2020 les arnaques exacerbées par la crise et détectées par ses enquêteurs. On y trouve notamment les détournements d’ordres de virement. Le développement du télétravail et des réunions en visioconférence entraîne une situation propice à la fraude au président puisque les échanges à distance se justifient pleinement. – Hexaforensics Ailleurs dans le monde, le Bureau canadien du crédit évoquait même l’existence d’une « corona-fraude » ! Cette nouvelle dénomination reflète la professionnalisation de la fraude. Elle témoigne d’un nouveau paradigme de la fraude où les escrocs construisent des montages, tous plus sophistiqués les uns que les autres. L’appui des nouvelles technologies rend la délinquance de plus en plus astucieuse. Les cyberarnaques sont de plus en plus nombreuses et surtout de moins en moins perceptibles. À cet égard, en Italie, le journaliste Roberto Saviano, auteur du célèbre livre sur la mafia napolitaine Gomorra, alertait sur l’intensification des activités mafieuses, dans une chronique du journal italien La Repubblica. Globalement, la digitalisation des échanges ainsi que le contexte sanitaire ont fait entrer la fraude dans une nouvelle ère. Si la fraude au président s’appréhendait par une escroquerie au faux nom et/ou à la fausse qualité, il est loisible que celle-ci ait muté vers des manœuvres frauduleuses qu’on retrouve intégrées à un montage complexe. Ainsi, l’adaptabilité de la fraude et des fraudeurs n’est plus à démontrer. À plus forte raison, l’habileté des fraudeurs rend également le contrôle des opérations plus ardu et moins fiable puisque les salariés sont éparpillés sur le territoire et demeurent à leur domicile. La mutation du procédé de tromperie de l’escroquerie associée à l’apport du digital, a rendu la fraude au président excessivement efficace. C’est donc le moment de redoubler d’attention et d’alerter toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. La formation et la sensibilisation des salariés accompagnées par un renforcement des procédures permettront d’éviter une routine délétère en matière de prévention de la fraude. ______ (*) Par Eric Vernier, Directeur de