Tableau de flux de trésorerie : future star des annexes ?

L’ANC a publié un projet de modernisation des états financiers. Il prévoit notamment la possibilité d’intégrer dans les annexes un tableau de flux de trésorerie. Ce document est plus facile … L’ANC a publié un projet de modernisation des états financiers. Il prévoit notamment la possibilité d’intégrer dans les annexes un tableau de flux de trésorerie. Ce document est plus facile d’accès pour les non-initiés à la finance (projet de règlement du 1er février 2022 modifiant le règlement ANC n°2014-03 du 5 juin 2014). Modernisation des états financiers et tableau de flux de trésorerie Le projet de règlement récemment divulgué par l’autorité des normes comptables (ANC) vise à moderniser la présentation des comptes annuels. L’ANC précisera prochainement la date d’entrée en vigueur du texte. Il prévoit notamment : une nouvelle définition du résultat exceptionnel qui exclurait de fait les sorties d’immobilisation et la quote-part de subvention d’investissement virée au résultat (enregistrement désormais en résultat d’exploitation ou résultat financier pour les immobilisations financières) la suppression des transferts de charges une mise à jour du plan de comptes une nouvelle présentation des annexes. Le projet de texte prévoit en effet une nouvelle présentation de l’annexe par type d’information et non plus comme dans le PCG actuel, par catégorie d’entités. Des modèles de tableaux normés sont prévus et seront : soit à caractère obligatoire (articles réglementaires) soit à caractère indicatif (commentaires infra-réglementaires). En outre, il sera possible d’introduire un tableau des flux de trésorerie dans l’annexe des comptes annuels, avec des informations relatives à son élaboration. ​L’intérêt du tableau Dans le cadre de la loi sur les préventions des difficultés (loi du 1er mars 1984), certaines entreprises ont l’obligation d’établir plusieurs documents tels un tableau de financement, un compte de résultat prévisionnel et un plan de financement prévisionnel. L’ANC propose à ce titre des modèles en infra-réglementaire pour répondre notamment à ces exigences réglementaires. Il est préconisé désormais d’utiliser un tableau de flux de trésorerie plutôt qu’un tableau de financement classique. Modèle : projet de règlement du 1er février 2022   Le tableau de flux de trésorerie présente l’avantage de la simplicité de compréhension même pour les non-initiés. Il permet d’analyser la génération de trésorerie au cours du dernier exercice en distinguant : les flux de trésorerie liés à l’activité : ils sont déterminés à partir du résultat net en retraitant les charges et produits sans mouvement de trésorerie, et en déduisant la variation du BFR (besoin en fonds de roulement) afin de tenir compte des délais de paiement les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement : acquisitions et ventes d’immobilisations au cours de l’exercice les flux de trésorerie liés aux opérations de financement : versement de dividendes, augmentation de capital, émission et remboursement d’emprunts. Source : Projet de règlement du 1er février 2022 modifiant le règlement ANC n°2014-03 du 5 juin 2014 Source : Legifiscal

Pourquoi l’IT et la finance ont-ils tout intérêt à travailler ensemble ?

L’IT et la Finance – Le DAF et le DSI ne collaborent pas forcément. Pourtant, les bénéfices d’un tel partenariat sont nombreux. Voici trois pistes pour rapprocher les deux départements et les effets bénéfiques que l’on peut en attendre. De nombreux responsables financiers et IT se comportent comme des adversaires, une opposition exacerbée par l’inflation qui augmente et des budgets qui diminuent. La nécessité d’un partenariat entre les deux est pourtant essentielle pour les entreprises – de plus en plus nombreuses – qui cherchent à mener une transformation digitale de leurs opérations financières. Selon une enquête de Workday (éditeur de SIRH, mais aussi d’outils de gestion comptable), parmi les entreprises qui constatent que leurs directions financières et leurs DSI ne travaillent pas étroitement ensemble, seuls 28 % auraient lancé un projet de « digitalisation » de leurs finances (un chantier qui va au-delà de la simple numérisation). Pour y remédier, voici quelques stratégies que les DAF et les DSI peuvent mettre en œuvre pour améliorer leurs relations. 1. Créer des équipes « mixtes » informatiques e17t finances La création de groupes de travail composés de membres des deux directions peut grandement améliorer la prise de décision, car les employés des services IT et financiers peuvent apporter leurs expertises respectives, surtout lorsque le sujet (ou le projet) concerne les deux départements. La formation de groupes de ce type peut aussi contribuer à mettre en évidence les points communs cachés entre la finance et l’informatique. Le fait de confier à une personne du département financier la tâche de devenir un expert des opérations informatiques, et à l’inverse à un employé de l’IT celle de se familiariser avec le département financier s’avère souvent très efficace. « Vous pouvez aussi avoir un responsable financier dans l’équipe informatique et vice versa », ajoute Dave Roberson, président de RoseRyan, une société de conseil en finance et en comptabilité du groupe ZRG Partners. 2. Mieux comprendre les activités de l’autre service Les DAF et les DSI ne se rendent souvent pas compte du peu qu’ils savent des besoins et des objectifs de l’autre groupe. La technologie est souvent la dépense la plus importante pour une entreprise, estime Khalid Kark, directeur de la recherche sur les DSI chez Deloitte. En retour, la complexité de l’environnement IT et le recours à des fournisseurs externes brouillent la valeur créée par l’informatique et peuvent rendre peu clairs les besoins réels de l’entreprise en outils technologiques. Résultats, les DAF peuvent trouver facile de refuser les demandes d’investissement IT. Les responsables financiers et les responsables informatiques doivent donc s’efforcer de mieux comprendre les priorités de l’autre département. L’IT peut généralement faire un meilleur travail de « marketing des besoins informatiques », et la finance peut faire un meilleur travail pour comprendre plus finement la valeur apportée par le numérique et les besoins de l’informatique. 3. Inviter l’IT et la finance à brainstormer sur des stratégies Le DAF et le DSI peuvent demander aux membres de leur département de réfléchir eux-mêmes à la manière d’améliorer la collaboration entre les deux entités. Les employés peuvent avoir des idées sur leur collaboration actuelle avec d’autres départements ou sur des processus de travail qui, selon eux, pourraient se dérouler plus harmonieusement. Par exemple, les membres du département informatique peuvent suggérer des moyens d’automatiser – et donc d’accélérer – le travail du département financier sur le budget annuel (et en particulier sur celui de l’IT). Les bienfaits de la collaboration entre la finance et l’IT Une meilleure collaboration entre finance et informatique peut apporter un certain nombre d’avantages globaux aux entreprises. De meilleurs investissements technologiques Selon Khalid Kark, le principal avantage d’un partenariat solide entre le DSI et le DAF est la discipline financière, c’est-à-dire une transparence et une responsabilité accrues en matière d’investissements technologiques. De nombreuses organisations passent encore trop de temps à élaborer des analyses de rentabilité sans suivre les performances des investissements par la suite (ce qui est tout aussi, si ce n’est plus important). Les directeurs financiers peuvent aussi aider à désigner en amont des responsables pour la création de valeur et ainsi optimiser cette valeur et son suivi, ajoute Khalid Kark. Amélioration de la sécurité des informations et de la conformité Avec l’aide de l’informatique, les pratiques de sécurité du département financier vont probablement s’améliorer. La nécessité de protéger les données sensibles n’a jamais été aussi grande. Finance et IT ont tout à gagner à s’attaquer ensemble aux risques posés par les activités cybercriminelles. Il en va de même pour les exigences de conformité. Meilleure prise de décision budgétaire Lorsque le DAF et le DSI travaillent fréquemment ensemble, les discussions difficiles sur le budget deviendront probablement plus faciles. Si ces départements entretiennent déjà de solides relations de travail, le DAF et le DSI seront probablement plus à même de débloquer des budgets, de répartir équitablement les fonds, voire de prendre des décisions difficiles qui profiteront à l’ensemble de l’entreprise. Source : Le Mag IT

Flux de trésorerie d’exploitation

Flux de trésorerie d’exploitation : comprendre, interpréter et décider Un flux de trésorerie est une entrée ou une sortie de liquidités. Le paiement d’une facture fournisseur, le prélèvement d’une échéance de prêt et le règlement d’une créance client sont autant d’exemples qui illustrent ces mouvements financiers. Les flux de trésorerie d’exploitation correspondent aux encaissements et aux décaissements générés par l’activité courante d’une entreprise. Quel intérêt présentent-ils ? Quelles informations, utiles à la prise de décision, procurent-ils aux entrepreneurs ? Appelés cash flow en anglais, ils sont des indicateurs objectifs de la santé financière d’une entreprise et une aide précieuse pour le pilotage financier. La place du flux de trésorerie d’exploitation dans le tableau de flux de trésorerie La trésorerie est un concept clé dans la gestion des entreprises. Son analyse s’effectue à partir du tableau de flux de trésorerie (TFT). Elle a pour buts de prévenir les risques de défaillance et de compléter l’étude du bilan et du compte de résultat. Qu’est-ce que le tableau de flux de trésorerie ? Le tableau de flux de trésorerie est un document de synthèse comptable qui explique la variation des entrées et des sorties d’argent sur une année. Il informe aussi sur l’emploi des liquidités sur la période et fournit la situation de la trésorerie en fin d’exercice. Il n’est pas obligatoire en France sauf pour les entreprises soumises à la tenue des comptes consolidés. Le tableau décompose les flux de trésorerie en 3 cycles : les opérations d’exploitation regroupent les encaissements et décaissements produits par l’activité ; les investissements comportent, par exemple, les achats et cessions d’immobilisations ; les financements concernent, notamment, les augmentations de capital en numéraire. Calcul du flux de trésorerie d’exploitation Le flux de trésorerie d’exploitation d’une entreprise figure en haut du TFT. Deux méthodes de calcul permettent de le déterminer. La méthode directe, moins utilisée, s’appuie sur le résultat d’exploitation retraité de la variation du besoin en fonds de roulement (BFR). Elle classe les produits et les charges par rubriques et possède une valeur explicative. La méthode indirecte est toutefois privilégiée puisqu’elle se construit à partir du bénéfice net (ou de la perte) inscrit au compte de résultat. Opérations d’exploitation Résultat net – Amortissements et provisions – Plus ou moins-values de cession = Marge brute d’autofinancement – Variation du BFR (stocks, créances, dettes) Flux net de trésorerie lié à l’activité Comment interpréter le résultat du flux de trésorerie lié à l’activité ? Pour mieux interpréter le résultat du flux net de trésorerie lié à l’activité, l’entrepreneur doit se familiariser avec les notions de marge brute d’autofinancement et de besoin en fonds de roulement. Comprendre les notions de marge brute d’autofinancement (MBA) et de variation du BFR Dans le cas de la méthode directe, le TFT fait apparaître la marge brute d’autofinancement qui exprime le flux potentiel de trésorerie. Il s’agit de la marge dégagée par l’activité de l’entreprise. Elle ne prend pas en compte les décalages de paiements, c’est pourquoi elle est retraitée de la variation du besoin en fonds de roulement entre l’exercice en cours (N) et le précédent (N-1). Le BFR est, lui, constitué par la somme des stocks et des créances clients à laquelle on soustrait les dettes non financières. La variation du BFR est optimale quand la société maîtrise ses stocks, encaisse rapidement les règlements des clients et dispose de délais de paiement des fournisseurs convenables. Analyser le solde du flux net de trésorerie d’exploitation Un flux net de trésorerie d’exploitation positif indique clairement aux dirigeants, aux actionnaires et aux partenaires financiers, que l’entreprise est dans une situation économique assez saine et que ses activités sont rentables. Les marges dégagées sur ses ventes ou ses services sont suffisantes pour générer du cash. L’entreprise est en mesure de maintenir sa capacité opérationnelle. Elle gère son cycle d’exploitation (elle paie ses fournisseurs à échéance, collecte ses factures clients sans encombre…). La société rembourse ses emprunts. Elle dispose du cash nécessaire pour verser des dividendes. Elle finance le développement de sa production en partie ou en totalité. À l’inverse, un résultat négatif est souvent synonyme de difficultés. C’est un signal d’alerte fort pour un entrepreneur. Des mesures ciblées et efficaces se révèlent alors indispensables pour redresser les chiffres rapidement et éviter le risque de faillite. Cependant, il faut considérer qu’en phase de croissance ou de création, une entreprise affiche parfois une trésorerie négative. Elle traverse probablement une phase où le volume de dépenses liées à ses activités est supérieur à ses encaissements. Le flux de trésorerie d’exploitation comme outil d’aide à la décision Grâce à l’analyse du flux de trésorerie d’exploitation, l’entreprise est en mesure d’établir une stratégie financière en matière de production, d’investissement et de placement financier. Agir sur son cycle d’exploitation Si le flux net de trésorerie ne correspond pas à l’objectif attendu, la société doit trouver des solutions. Elle peut alors : revoir ses marges sur ses produits et services en tenant compte de son secteur d’activité ; réduire ses charges fixes ; maîtriser ses stocks ; organiser la gestion de sa trésorerie autour d’un plan prévisionnel, d’un suivi régulier et de procédures fiables. Comment optimiser la gestion de trésorerie d’entreprise ? Investir pour accroître son activité Face à un flux de trésorerie d’exploitation nettement excédentaire, un entrepreneur peut décider d’investir pour développer ou bien diversifier sa production. Une trésorerie disponible mobilisable sans délai et sans risque lui offre une capacité d’autofinancement totale ou en partie. Ce type de financement offre souplesse et agilité en matière de prise de décision. Le dirigeant opte pour la stratégie la plus adaptée à son secteur : croissance externe, interne ou renouvellement des immobilisations devenues obsolètes. Placer ses disponibilités À l’inverse, l’entreprise peut faire le choix de décaler ses investissements dans le temps pour augmenter sa trésorerie disponible ou préparer un projet de grande ampleur. Le recours à l’investissement est une réponse efficace pour sécuriser son argent tout en percevant des intérêts. De nombreuses solutions existent sur le marché. Avant de s’engager, il faut déterminer le niveau de risque, de rendement et de liquidité à atteindre. L’épargne classique comprend les dépôts à vue, à terme, ou les certificats de dépôt. Elle reste mobilisable, ne présente aucun danger, mais elle est peu rémunérée. Les solutions alternatives pour placer l’excédent de

Financement de la Trésorerie : quelles réponses peuvent apporter les trésoriers ?

gestion de trésorerie

 Inflation, hausse des taux… La situation économique et financière actuelle a de quoi préoccuper les trésoriers d’entreprise. Ils trouvent des réponses dans les couvertures et la diversification des financements.   Financement de la Trésorerie – Quelles sont les préoccupations des trésoriers d’entreprise au regard de la situation économique et financière actuelle ? « Ce qui anime tout le monde c’est la macro », souligne Daniel Biarneix, président de l’association françaises des trésoriers d’entreprise (AFTE), citant en premier lieu l’inflation et de la remontée anticipée des taux. Hausse de taux de +2,+3% L’inflation générale n’est en effet pas sans retentissement sur le monde des entreprises. « Cela a deux conséquences pour les entreprises : un risque de pincement sur la trésorerie d’exploitation si l’on arrive pas à répercuter l’inflation des coûts sur les prix de vente et l’augmentation des taux qui suivent l’inflation », rapporte Daniel Biarneix. En effet, même si la BCE ne montera ses taux courts qu’en juillet, l’anticipation fait que les taux longs ont déjà augmenté. « Par rapport à l’automne dernier, on enregistre déjà des hausses de l’ordre de +2,+3% », constate Daniel Biarneix. Par ailleurs, les marges demandées aux entreprises ont elles aussi augmenté, parfois même doublé. Et ce fortement sur le marché obligataire. « Le marché obligataire devient plus cher et d’accès plus difficile », résume Daniel Biarneix. Financement de la Trésorerie – Diversifier ses financements Face à ces problématiques, les trésoriers mettent en oeuvre différentes solutions. Vis-à-vis de l’inflation, tout d’abord, l’impact des hausses de coûts est limité grâce à des couvertures, notamment sur l’énergie. « Cela permet d’étaler dans le temps l’impact ds hausse de prix mais aussi de gagner en visibilité », précise Daniel Biarneix. Quant à la hausse des taux, c’est l’anticipation qui est de mise. En sécurisant les financements plus en avance que les besoins réels ou en augmentant la part fixe des emprunts. Daniel Biarneix conseille aussi de soigner la structure de son bilan, afin de rassurer les investisseurs. « Une autre façon de les rassurer est de raccourcir la maturité des dettes », avance-t-il. Il invite aussi à diversifier ses financements et de s’ouvrir, en plus des outils classiques de financement bancaires et obligataires, à des financements adossés à des actifs comme des titrisations de créances ou du factoring, ou encore à des financements de niches (Schuldschein par exemple). Source : DAF-MAG