Fraude au président : Ils se font passer pour le président de l’entreprise et l’arnaquent de 15 millions d’euros

Liasse Fiscale 2020

FRAUDE AU PRESIDENT : Une entreprise marnaise a été victime d’une escroquerie de grande ampleur. Montant du préjudice : 14,7 millions d’euros.

Du jamais-vu en France et en Europe. Une entreprise de Châlons-en-Champagne a été victime d’une escroquerie de près de 15 millions d’euros, un montant sans précédent, rapportent L’Union et France 3 Grand Est. En effet, la CDER a été victime d’une « arnaque au faux président », a révélé l’entreprise comptable lors de son assemblée générale, jeudi 18 février.

Au total, c’est 14,7 millions d’euros qui ont disparu des caisses de la société. « Les escrocs utilisent de faux mails, ils font des enquêtes sur une entreprise, trouvent qui a la responsabilité de faire des virements avec un scénario identique : ils disent à la personne qu’ils veulent manipuler que l’entreprise est sur le point d’acheter une autre entreprise et que c’est confidentiel », explique la CDER à France 3.

La CDER a déposé deux plaintes pour « escroquerie et usurpation d’identité ». Une instruction a été ouverte par la procureure de la République de Châlons-en-Champagne et confiée à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Lille. Par ailleurs, L’Union indique que l’entreprise a également décidé d’attaquer sa banque, le Crédit agricole, qu’elle accuse de « défaillances » et « absence de contrôles ». Selon les informations du quotidien régional, l’escroquerie aurait été orchestrée depuis Londres, où un individu aurait réussi à s’introduire dans l’ordinateur du président du CDER. Il se serait ensuite fait passer pour lui auprès de la comptable en télétravail.

La direction de l’entreprise a tenu à rassurer ses adhérents en précisant que « les données personnelles n’ont pas été piratées » et que « les réserves accumulées depuis 65 ans permettent de faire face à cette escroquerie ». Le précédent record pour une FOVI (escroquerie au faux président ou faux ordre de virement) remonte à 2012. Le préjudice pour le cabinet comptable KPMG avait été de sept millions d’euros.

Source : Capital